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samedi 19 août 2017

La rumeur : L’arme de la médiocrité.





La rumeur est le pendant de la lettre anonyme à la différence près qu’elle s’amplifie au fur et à mesure qu’elle se répand pour s'ancrer définitivement dans la mémoire collective. Et même après un démenti il subsiste une suspicion avec comme leitmotiv cette phrase lapidaire : « ya pas de fumée sans feu ». D'où la nécessité de prendre du recul et de la hauteur pour ne jamais prendre au sérieux ce type d’attaque. Une arme de déstabilisation utilisée par les faibles qui trouvent toujours une justification soit disante sociale à leurs allégations. Pour Jacques Attali, "la rumeur agit comme un virus, le pire de tous car il détruit les défenses immunitaires de la victime". En politique, c’est une arme de destruction lorsqu'elle se traduit par un discours étudié pour nuire à un dominant. Celui qui en est la cible - pour ne pas dire la victime - est la proie d’une machination qui vise à le rendre vulnérable et manipulable. C’est d’autant plus efficace lorsqu’il s’agit de salir la réputation d’un homme public soupçonné d’appartenir - voire d’entretenir - des relations occultes avec des groupes d’influence. C’est bien connu, en France la réussite  est toujours suspecte; elle cache forcément des zones d'ombre. On appartient nécessairement à une société secrète ou à des forces judéo maçonniques comme on disait sous Vichy, mais jamais grâce à son travail ni à son intelligence ou à sa créativité. Ces fantasmes qui germent dans la tête des médiocres et des  anti-systèmes – souvent les mêmes - permettent d'occulter leurs propres insuffisances et d'exister . Descartes l'a dénoncé dans son discours de la méthode : « Seul le doute peut nous éviter de tomber dans l'inconscient collectif de groupes qui trouvent leur existence dans la valorisation gratuite d'informations dont l'objectif est de révéler les inévitables faiblesses de la cible ». Il est vrai que cet inconscient collectif est toujours plus dans la croyance que dans la recherche de la preuve et de la vérité . Heureusement, Il arrive que la rumeur soit tellement grosse que l’opinion se refuse à la propager. C’est le pire scénario pour celui qui l’a lancée. En fait, l'indifférence et une bonne dose d'humour restent les meilleurs remèdes pour lutter contre la stupidité, car c'est bien de cela dont il s’agit. Emmanuel Macron a du faire face à ces rumeurs mais il a su prendre ses distances face aux médisances relayées par les médias et trouver l'antidote aux rumeurs que l'arène politique et la rue n'ont cessé de créer dans l'espoir de le déstabiliser et de le faire dévier de sa route. Cela étant, comme disait Léon Zitrone : « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel c’est qu’on parle de moi »... Une expression tout de même un peu simpliste car ce qui compte avant tout c'est l'estime de soi acquise dans le regard des autres, ceux qui ont bénéficié de vos performances et vous renouvellent leur confiance.

6 commentaires:

  1. Anonyme8/19/2017

    Quand on a rien à se dire il faut bien parler des autres et puis qui expose s'exposent disent les peintres. Conclusion pour vivre heureux vivons cachés.

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  2. Anonyme8/21/2017

    Voilà pourquoi le bon peuple mérite ses élus. L'Homme est mauvais par nature et il prête aux autres ses propres faiblesses. L'exception sera donc rejetée en ce qu'elle ramène la majorité à leur "petitesse". D'ailleurs si ceux qui sont prompts à lapider leurs voisins regardaient un peu leur propre passé et leurs actes, il n'existerait certainement plus de rumeurs...
    En revanche, pour rappel, vous pouvez neutraliser la rumeur en portant plainte contre X pour diffamation... vous verrez bizarrement il y aura moins de candidats à la diffusion et vous serrez surpris de l'origine et de l'objectif ; par exemple vous faire baisser les bras.
    Enfin, si les gens dépensaient le 10ème de l'énergie qu'ils consacrent à détruire dans la construction de l'entreprise commune il n'y aurait certainement plus de crise en France.
    BN

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  3. J'ai eu voici une dizaine d'années à subir quelques attaques savamment diffusées. J'ai écouté la devise de mes collègues anciens " les chiens aboient la caravane passe" et le temps fait le reste. Il arrive même qu'il y ait un retour à l'envoyeur.

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  4. Anonyme8/22/2017

    Vérité, bonté, utilité ou le test des 3 passoires de Socrate.
    Une rumeur ne tient rarement le test des 3 passoires. Elle est le fait de gens qui ont besoin d'exister ou de se faire aimer en détruisant un ennemi ou un rival.
    Trouvez la source et expliquez vous avec. Soyez le plus transparent possible ; si vous n'arriverez pas à faire taire un imbécile cela aura au moins le mérite de neutraliser les effets du faux scoop et permettra de le faire se retourner contre son émetteur qui passera au mieux pour incompétent.
    Nous savons tous que la rumeur du moment vient des terrasses de café d'une ville voisine à la vôtre où des proches d'un de vos collègues vous taillent des croupières...
    Pour ma part j'ai refusé d'en être un vecteur en ce qu'elle ne passe pas le test des 3 passoires, y compris la vérité...
    Tenez bon cher ami.
    Un élu

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  5. Mes textes ont une portée générale et n'ont pas vocation à être personnalisés. Toute personne publique peut être, un jour ou l'autre, l'objet d'une rumeur. Je peux l'être évidemment mais, n'ayez crainte, je ne m'y attarde jamais. Mon propos a été déclenché par quelques tweets assez insupportables sur des personnalités nationales. Cela dit je ne connaissais pas le principe des 3 passoires de Socrate.

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  6. Anonyme8/22/2017

    Je sais que vous évoquez souvent Socrate. Là, il s'agit des trois tamis,celui de la vérité, celui de la bonté, celui de l'utilité. Si vous n'avez pas l'assurance de la vérité, si le message n'inspire pas la bonté, si ce n'est pas utile, alors ne me dites rien et tentez d'oublier ce message puisqu'il n'est pas utile.

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