De quelle France parlons nous? De celle des 56,6% d'abstentions pour ce 2ème
tour, ou de celle d'En Marche qui vient d'obtenir les pleins pouvoirs avec 361
sièges à l'assemblée nationale pour les 5 prochaines années, ou bien des deux,
l'une pouvant être la conséquence de l'autre. Avec 43,4% de participation à
ce 2ème tour des législatives,
la démocratie vient de recevoir une belle claque qui doit lui faire prendre
conscience de ses lacunes à moins qu'elle ne reste aveuglée par le soleil qui a
sévi en ce dimanche 18 juin. Ce serait évidemment une erreur que de le
prendre pour alibi pour justifier une démobilisation aussi forte dont les
causes sont à rechercher non pas dans les conditions climatiques mais dans les
méthodes et les bavures de notre démocratie. Elles seules sont les vraies
causes de cette révolution silencieuse que nous venons de vivre. Elle met deux
Frances face à face: celle de l'abstention, sous -jacente du
renoncement et de la colère que la France insoumise rêve de voir se
propager dans la rue, et celle d'En Marche dont le président entend
exprimer le changement, l'optimisme et l'espoir et redonner toutes ses lettres
de noblesse à la République. Au fil du temps ces deux Frances se sont éloignées
et se sont dégradées aux yeux de la population au risque de la faire tomber
dans l'intolérance, la manipulation et l'absurdité des extrêmes.
La France n'a rien à gagner de cette situation due aux clans et aux ambitions
personnelles qui n'ont cessé de diviser les partis et de se jouer des français
les plus touchés par la récession. Que pouvaient vouloir dire les scores de la
France insoumise et du Front National aux présidentielles alors qu'ils ont
explosé aux législatives? Ils n'ont été que l'expression ponctuelle des
inquiétudes de la classe ouvrière, des Jeunes et des retraités. Ces deux
mouvements profitent du malaise ambiant mais ne proposent qu'une marche
vers l'inconnu.. Qu'ont bien pu vouloir dire ces primaires qui ont permis
"la macronisation" de la gauche comme de la droite... en favorisant
une lamination interne des partis sous tendue par l'émergence des égos et la
désertion des plus ambitieux.
La France vient de rebondir en rejetant une politique jacobine
macrocéphale dans laquelle les élus parlent plus qu'ils n'agissent , la faute à
une centralisation des pouvoirs qui ne permet pas aux particularismes et
aux individualités de s'affirmer sans risques au bénéfice des populations
locales, bien que la 5ème république ait toujours donné à son président
une majorité de députés de terrain généralement très fidèles sauf
au cour de la législature hollandaise. Cela dit la fidélité
est une chose; encore faut-il qu'en contrepartie, cette majorité soit entendue
et écoutée. Quelle sera l'attitude d'Emmanuel Macron à cet égard?
A l'évidence, il ne pourra se permettre de considérer sa majorité comme une
garde Nationale toujours prête à mettre le doigt sur la couture du pantalon. La jeunesse
des élus d'En Marche et la présence inédite de 223 femmes, sans formation
politique pour certaines d'entre elles, vont changer la donne; les idées vont fuser et les
échanges plus directs devront être gérés. Emmanuel Macron le sait;
il connaît les enjeux et n'a pas le droit à l'erreur; Il n'aura pas
d'autre choix que de créer et de manager ce renouveau démocratique qui
lui permettra d'atteindre ses objectifs et de faire progresser notre pays dans
la sérénité sans les débordements de la rue que nous avons connus ces dernières
années. De la diversité, il devra faire émerger l'unité . Dans la
Manche nous comptons sur l'expérience de Stéphane Travers, la passion et le
verbe de Philippe Gosselin, l'équilibre et la pondération de Bertrand Sorre,
l'ouverture et la jeunesse de Sonia Krimi, pour constituer une équipe unie et
complémentaire capable d'en finir avec les vieilles querelles de notre département et le mettre En Marche.
Cette volonté d'unité est remarquable. Mais y croyez vous vraiment? Mais ce qui se passe au niveau national ne confirme pas votre propos. Enfin, si le Sud Manche en profite, ce sera déjà bien car nous sommes fatigués de ces divisions.MH
RépondreSupprimerBah le temps nous dira si ce qui a motivé l'arrivée de tel ou tel aux responsabilités, ou si la justification de leurs candidatures était des fausses barbes au seul objectif de carrierisme... Bref s'ils construisent dans l'intérêt général.
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