Le bal des utopistes
La France rame
depuis des années et n'arrive pas à trouver le bon gouvernail qui lui permet
d’affronter les creux. Au risque de me répéter les discours
des candidats aux présidentielles ne sont pas de nature à me rassurer. Y en a t-il un, seulement un, qui
ait le respect des français, l'étoffe et la capacité de remettre la
France en ordre de marche? Ceux qui
agitent leurs petits bras dans des costumes bien mal taillés pour la présidence semblent bien engoncés. Qu'à cela ne tienne, ils veulent tous donner le change
à ceux qui croient encore naïvement à leurs discours. « Cette fois, c’est
sur, ils détiennent les clefs de la réussite ». Et pour nous en convaincre
ils font appel aux caciques des années 90. Macron ratisse large : Jean-Paul Delevoye, Alain Madelin,
Jean-Jacques Aillagon et Anne-Marie Idrac. Et même le petit fils de Jacques
Chirac Martin-Rey Chirac s'est mis
en marche. Tous des poids lourds qui espèrent le changement là où ils ont bien souvent échoué.
Un festival de promesses
Une chose est sûre, tous les candidats tentent de nous faire croire qu'ils ont la solution pour nous tirer d'affaire. Les cadeaux pleuvent mais, à les entendre, les électeurs sont de moins en moins à y croire.
Une chose est sûre, tous les candidats tentent de nous faire croire qu'ils ont la solution pour nous tirer d'affaire. Les cadeaux pleuvent mais, à les entendre, les électeurs sont de moins en moins à y croire.
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Le revenu universel
par exemple, voici un bel enfumage qui invite à bosser moins pour gagner plus. Comme si les robots pouvaient nous remplacer et innover à notre place. C'est aussi oublier que le travail ennoblit l'homme.
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La suppression de
la taxe d'habitation, une proposition alléchante et habile qui, à terme,
augmentera la dépendance des élus communaux vis à vis de l'État ce qui les
amènera à augmenter la taxe foncière puisque ce sera leur seul moyen de faire
évoluer leur budget.
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La reprise du RSA
par l'État n'est pas moins malicieuse; elle permettra de récupérer les 35
milliards que les départements allouent à ce revenu solidaire dans une période
où le nombre d'allocataires est au plus haut. Je vous rassure, toute diminution
de cette somme retombera dans les poches de l'État et il ne faudra pas compter
sur lui pour être aussi efficace que les départements en matière de
réinsertion. Mais dormez tranquille, il dégraissera la fonction publique territoriale en supprimant de nombreux postes de fonctionnaires. "Mais, je vous l'assure", nous
disent-ils le coeur sur la main et l’autre dans votre portefeuille, on paiera
plus cher ceux qui restent grâce à l'augmentation de la TVA ou de la CSG.
Ben voyons, comment n’y avons nous pas pensé plus tôt !
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Quant à vouloir
remettre tout le monde aux 39 heures, c'est une vue de l'esprit si l'autorité de l'Etat reste celle que nous connaissons aujourd'hui, d'autant qu'il n'est pas dit que les salaires suivront, notamment dans les collectivités qui ont du embaucher pour compenser les 35 heures.
C’est la rue qui
décide, surtout la nuit…
Les bonnets
rouges ont fait reculer Ségolène; les nuits debout, la loi El Komri, les
zadistes l'aéroport de Notre Dame des Landes.... Autant de mouvements populaires qui ont
changé la donne. Ils incarnent une nouvelle façon de s’opposer aux décisions arbitraires
des gouvernements qui se sont vus obligés de faire machine arrière à chaque fois. Et ce
n’est pas un bataillon de policiers supplémentaires qui peut solutionner le
problème, quand on sait qu'ils ne sont pas soutenus. La société française se trouve dans une impasse. Dès lors, beaucoup voient le Front National comme le sauveur de la France oubliant les affrontements sociaux qui en découleraient . Mais si,
rappelez vous la chanson : « Maréchal nous voilà ».
Les plus naïfs
vous diront qu'il faut toucher le fond pour rebondir. C'est possible mais il y a mieux à faire. La solution passe par une remise à plat de notre système éducatif (y compris chez les plus vieux ). Seule une éducation respectueuse des qualités et des
faiblesses de chacun mais également des valeurs morales et de l'esprit
républicain peut nous conduire
vers une société harmonieuse capable d'intégrer les différences pour se
construire et progresser sans perdre ses racines. Il nous appartient aussi de revoir la
politique européenne, mais pour ça il nous faut un gouvernement fort avec à sa
tête un meneur capable de tenir tête aux teutons. Et n'oublions pas, la République doit être une et indivisible, c'est écrit en toute lettre à l'article I du
titre II de la constitution de 1791. Je sais, l'époque est révolue; pour autant ne laissons pas notre pays aux mains des
aventuriers, des utopistes ou des anarchistes . Nous pourrions y perdre notre liberté.
Comment s'y retrouver dans toutes ces propositions. Une chose est sûre, on l'a vu avec la loi El Kromri, il faudra un gouvernement uni pour faire passer certaines promesses. L'avenir est très incertain. Entre le minois de Macron et les gros sourcils de Fillon, il faudra choisir.
RépondreSupprimerPREOCCUPANT ! J'ai 70 ans et pour la première fois je suis très inquiet quant à l'avenir proche de la France. Je n'ose imaginer un parti extrémiste nous gouverner. Un mixte du projet Fillon/Juppé me semblait intéressant car le projet Fillon seul est trop libéral. Et, comment peut-on être dirigés par un homme qui a perdu toute crédibilité auprès de ses concitoyens ? Ce ne sont pas les personnes politiques qui l'entourent qui vont nous rassurer. Ces mêmes personnes qui lui ont tourné le dos et qui bien vite se sont rapprochées en espérant son succès pour d'abord sauver leur petit (pardon, Grand) confort d'élu...des Français, il se moquent ! Pour être forts soyons unis, oui, mais pas comme ça. Il nous reste alors Macron et l'espoir d'une unité nationale. Cela parait tellement impossible que ça devient presque une illusion. C'est pourtant, je crois, notre seule voie vers la réussite pour nous et surtout pour les jeunes.
RépondreSupprimerDommage qu'il n'y ait pas un présidentiable de la trempe de B. Tréhet car mon choix serait vite fait.
Un ancien élu du centre Manche.
Ce message est bien sympathique mais je connais mes forces et mes faiblesses.Ce serait bien d'ailleurs si tous les élus connaissaient leur seuil de Peter. On aurait moins de divisions et peut être moins de candidats aux législatives. La qualité d'élu ne donne pas tous les savoirs ni toutes les compétences.
RépondreSupprimerEt voilà, Fillion vient d'être mis en examen pour recel et détournement de fonds publics. Rien à craindre il va sortir blanchi. En revanche, un artisan qui n'avait pas payé sa TVA s'est pris 3 mois avec surcis. Cherchez l'erreur.
RépondreSupprimerJe considère que les médias et la justice nous ont volé ces présidentielles. Le petit Macron à qui on donnerait le bon Dieu sans confession ne serait pas étranger aux informations données au Canard "déchaîné".JPC
RépondreSupprimerMacron est le candidat du système puisqu'il est issu des corps d'État... Ces derniers ont donc des moyens quasi illimités pour dégommer tous les concurrents...
RépondreSupprimerCela ne remet pas en cause les faiblesses du Candidat F.Fillon et sa très mauvaise communication sur le sujet, mais plus grave de mon point de vue, cela occulte que nous ne sommes plus en démocratie...
Quant à l'obsession sur les proches d'élus il ne faudrait pas que l'on passe d'un extrême à l'autre car cela poserait alors une question de constitutionnalité et plus... À ce rythme il faudra faire une police politique pour contrôler qui est proche d'un élu...
Mais le bon franchouillard est un peu limité pour comprendre ses propres incohérences et réflexes humains chez les autres. C'est bien connu tous les français en dehors des élus sont des "mères la vertue"...
Un chef d'entreprise
Les médias ont beaux dos,
RépondreSupprimerJe suis caennais, je suis ahuri par ce qui se passe sur Caen ce jour. Une élue s'est présentée dans une résidence service du CCAS, invitant les résidants à se rendre au meeting du monsieur aux gros sourcils. Non, pardon Recommandant fortement les résidants à aller soutenir un ami du maire ...
Mon ennemi c'est la finance, mon ennemi c'est les médias ... Mais qu'ils soient exemplaires eux mêmes.
Quant au fait que Macron ne soit pas étranger aux informations du canard, peut être, pourquoi pas. Je n'ai pas d'arguments pour vous répondre.
Contrairement à vous j'ai une autre pensée, celle de voltaire « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, quand à mes ennemis, je m'en charge ! » .
une
un
Le problème d'un proche n'est pas en cause c'est le fait qu'il ne travaille pas et que l'argent publique soit détourné qui l'est. Belle moralité. Indéfendable.
RépondreSupprimerLes médias ont bon dos dit l'un des commentaires. On ne peut tout de même pas comprendre pourquoi il n'y aura que cinq candidats au prochain débat télévisé
RépondreSupprimerQue sur TF1
RépondreSupprimerIl est vrai que ne pas evoquer le bouclier anti extra terrestre de Mr Cheminade va manquer au débat.
RépondreSupprimerLa démocratie a ses faiblesses mais on se doit de la respecter dès lors que ses règles ont été définies par les représentants du peuple. Cheminade a obtenu ses 500 parrainages. Ça n'a pas été beaucoup plus facile pour Mélenchon. Refuser la présence de l'un c'est refuser celle de l'autre. Si chacun fait ses règles cela devient l'anarchie. En tout cas ce n'est pas aux médias d'imposer leurs règles ni à la justice. Je ne défends pas Cheminade mais la démocratie.JPE
RépondreSupprimerLa Démocratie ... c'est vrai, j'ai tendance à oublier ce que c'est.
RépondreSupprimerQuand tous les candidats se déclarent anti système,
Quand les élus dénoncent les diverses lois (dont la loi Notre), mais n'hésitent pas à batailler pour prendre la présidence des "nouveaux machins".
Quand ces élus se retrouvent ici ou là, Sénateur, Président d'un Conseil Départemental, ou maire et président d'une agglo ... avec tous les subsides qui vont avec (les syndicats des eaux, énergétiques, société mixtes, office d'hlm, ...)
Quand nous demandons à l'ensemble des citoyens de se serrer la ceinture, mais pas pour eux même (retraite des sénateurs, droit de dépenser sans se justifier des dizaines de milliers d'euros sans en justifier l'usage, ...)
Je ne suis pas un adepte de cette presse nationale, mais de grâce, ne nous trompons pas. la faute vient aussi bien des élus (ou candidats) que de cette presse.
Le raisonnement ne tient pas car il revient à mettre dans le même sac les élus dits de gouvernement et les autres... Or justement vous écartez ceux qui pourraient réveler la tromperie.
SupprimerQuant à comparer des "petits" élus locaux qui subissent les lois jacobines avec les élus des assemblées qui votent bêtement ce qui leur est mis dans les mains par l'administration centrale, vous participez du jeu collectif de l'autruche...
Macron est le "bébé" du système jacobin et on ne lui oppose que ceux qui sont cramés ou anxiogènes pour le planplan de base.
Vous pensez réellement que nos senateurs, présidents de conseils départementaux, maire de grosses agglo ... sont des petits "elus".
SupprimerSI vous trouvez que le raisonnement ne tient pas ... vous manquez clairement de discernement.
Bien dit, bravo
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