Normal..
François
Hollande nous avait prévenus : « Je serai un président normal ». C’est quoi un président
normal ? Un chef d'état qui chevauche son scooter de l’amour pour
aller rejoindre secrètement sa Julie. Après tout, Giscard s'est bien encastré dans la voiture du laitier au volant d’une Ferrari empruntée au réalisateur Roger Vadim de retour d’une
escapade nocturne avec sa maîtresse. Nous avons même eu un président qui a fait
plus fort avec une fille cachée élevée aux frais de la république. Sauf que,
pépère lui, s’est fait gauler à peine descendu de sa monture par des paparazzis,
ses croissants dans une main et son casque dans l’autre. Et le voilà faisant la
une de Closer. Quel cirque ! Après tout, les histoires d’alcôve font
partie d’une longue tradition de politiciens libidineux. » Félix Faure est entré dans l'histoire en
« tirant » le premier. En France, on considère que la vie
privée des politiques ne nous concerne pas même si le Canard enchainé titrait le 15/1/2014 : « Hollande dans de
beaux draps ! mais lesquels » . Si seulement DSK n’avait pas sauté sur
la première femme de chambre venue et ne s'était pas fait "baiser" par la justice américaine, ( excusez moi de ma normalité), nous n’en serions sûrement pas là. Avec
lui, au moins c’était écrit : il aurait transformé officiellement l’Élysée en lupanar, en
même temps qu’il aurait boosté l’économie..
Normal
La normalité est une référence toute relative dans une société qui ne cesse
d'évoluer à vitesse grand V... Une société coupable de transgresser à tous
niveaux les lois d'une nature qui la lui fera payer un jour.
Une société qui perd ses repères et ses valeurs faute d'une éducation malmenée
par les fanatiques d'une idéologie égalitariste... Une société laxiste,
incapable de gérer des minorités agissantes, qu'elles soient religieuses,
syndicalistes ou anarchiques... Une société manipulée par les médias aux ordres
dont l'image qu’ils prétendent défendre de la démocratie est brouillée à
force de complaisance. Une société que l’on voudrait multiculturelle gangrenée
par des fondamentalistes moyen âgeux et mortifères. En fait l'anormalité n'est plus qu'une question d'orthographe.
Normal
Un
président qui invite en entretiens privés et secrets deux journalistes :
Lhomme et Davet à l’Elysée pour leur déballer des vérités dans un livre :
Un président ne devrait pas dire ça ( Stock.) Quitte ensuite à se désavouer quand il
s’apercevra, mais un peu tard qu’il a raconté des bêtises, notamment en
matière de secret défense concernant « quatre » opérations
« Homo. » On frise là l’inconscience. Sarko a été plus malin: il s'en est remis à Patrick Buisson pour dire du mal des autres... Normal aussi le salaire de son
coiffeur payé 9895 euros par
mois ? Mais
là où la question se pose, c’est comment avec 4% d’intentions de vote les
Français qui avaient parfaitement le droit d'appeler à sa démission ne l’ont
pas (encore) fait. Certains ne s'étaient pas privés de le demander pour ses
prédécesseurs.
Vers
quel avenir, et pour quel projet ?
À
moins de 6 mois des élections présidentielles une quinzaine de candidats se
bousculent pour des primaires sans saveur, à droite comme à gauche, nous demandant d’arbitrer entre les copains d'hier
pour mieux nous renvoyer ensuite à la figure (si on n’est pas content) cette
phrase lapidaire : hé…c’est vous qui l’avez choisi non ?. Il faut remonter à la IVe
république pour connaître une situation semblable. La soif de pouvoir des uns et des autres grandit face à la médiocrité, mais le pouvoir pour le pouvoir ne mène nulle part si on se contente d'une simple normalité incapable de porter un projet.
Je pense qu'il nous appartient, à nous élus locaux, de redonner espoir
aux citoyens. La politique de proximité est encore la seule à parler aux gens, car ils sont en mesure de juger sur l'expérience, les actes et les résultats. L'expérience et la compétence s'acquièrent sur le terrain au fil du temps.
Méfions nous de la génération spontanée issue de partis
politiques déphasés aux discours rassis d’une autre époque. Que nous le
voulions ou non, la démocratie ne pourra se régénérer qu'en partant de nos
territoires. Mais il faudra du temps pour nous sortir de l' anormalité.
Le niveau de la normalité a bien baissé du fait d'une éducation déplorable... Mais l'expérience d'un président normal aura suffi à la France. On va reprendre un peu de hauteur
RépondreSupprimerBon sujet philosophique. Le niveau de normalité se déplace dans le temps comme dans l'espace et son évaluation est personnelle mais Hollande a oublié que chaque individu se fait également une image du'un poste de représentation. Quand on aime son pays on n'accepte mal qu'on en rigole. Aujourd'hui les américains sont piégés par le niveau de leurs élections. Quelle image pour un tel pays. En 2017 les français vont voter Juppé, s'en tenant plus à l'image de sa personne qu'au contenu de son programme. Lionel P.
RépondreSupprimerEn 1794, Montesquieu énonçait les raisons de la décadence romaine: l'invasion des barbares, la perte de l'esprit républicain, les guerres, la corruption et les divisions sociétales. Nous n'en sommes pas là mais les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. Sans être passéiste, nous devons tout de même concentrer nos efforts sur les valeurs de la République et sur l'Éducation qui reposait hier sur les trois piliers de notre société: La famille, la Religion et l'École. Il nous reste au moins l'École sur laquelle nous avons encore les moyens d'agir si nous en avons la volonté. Les élections seront importantes à cet égard.
RépondreSupprimerRevoir certaines valeurs d accord avec vous, mais sans la religion. Laissons cela à la sphère privée nous en avons marre de tous ces bigots toutes obédiences confondues.
RépondreSupprimerLa séparation entre l'église et l'État était une chose nécessaire mais on ne peut nier que la religion a pris une part hier dans l'éducation ce qui ne veut pas dire que toutes les valeurs enseignées ont été suivies. Aujourd'hui l'École doit compenser beaucoup de manques mais j'ai souvent entendu des enseignants dire qu'ils n'avaient pas à se substituer aux parents. Nous pouvons le comprendre mais dans ce cas nous n'avons plus de solutions sinon laisser filer...
RépondreSupprimerNotre société est face à ses responsabilités.
beaucoup de meli-melo
RépondreSupprimerqui pourrait être mal interprété
mauvaise idée ce texte
C'est vrai que c'est un peu ambiguë. Faut-il envoyer tout le monde à l'église faute de valeurs transmises par la famille ? Ou est-ce simplement la question de l'absence de repères et valeurs ; c'est à dire des points d'accroche et le besoin de l'homme de croire en quelque chose (monde meilleur) ?
RépondreSupprimerComme le dit BT, c'est à la république de trouver les moyens de remettre des valeurs au centre de ses préoccupations. L'école est le meilleur moyen pour les véhiculer. JM.P.
RépondreSupprimerMême si votre billet est un peu confus, c'est bien vrai tout ce que vous dites. Hollande va laisser le pays dans un état de désoeuvrement moral jamais atteint. Son manque d'audace et de lucidité nous a plongé dans un immobilisme qui va être long à redresser. Le pire, c'est qu'aucun des candidats de droite comme de gauche n'aura le courage de réformer le pays en profondeur.
RépondreSupprimercdt
Bon billet. L'exemple vient d'en haut. La France, le monde marchent sur la tête.Regardez l'Amérique.. C'est pas mieux. Demain j'aurai à choisir un Président... Je le choisirai sur son programme économique et sur l'Éducation qui se comporte souvent comme un État dans l'État. Ce n'est plus possible. Ce sont des minorités qui dirigent la France.. Un juge peut même se permettre de remettre en question le résultat d'un référendum.
RépondreSupprimerOn n'a jamais connu ça : TRUMP président
RépondreSupprimerC'est pathétique!
RépondreSupprimerC est surtout la demonstration que dans le monde dit "démocratique" le peuple en a assez des elites politiques. Après tout, il ne fera peut être pas plus mal qu une Clinton qui de toute façon n aurait jamais pu gouverner sans le congrès à majorité républicain. A bientôt notre tour..
RépondreSupprimerBonne analyse en forme de piqûre de rappel
RépondreSupprimerJ'ai hâte de vous lire sur le sujet de l’élection de TRUMP.
RépondreSupprimerEncore un billet riche de connaissances avec toujours le même plaisir de découvrir votre façon de dire ou de sous entendre les choses.Merci à l'avance.
L'élection de Trump n'est pas trop ma tasse de thé. Le Monde est surpris de son élection mais les excès de nombre de politiques ajoutés à une education qui laisse à désirer entraine nos populations vers un populisme qui ne cesse de grandir. Les médias n'y sont pas étrangers non plus.
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