De la découverte du feu à celle de la roue ( 3340-3030
av. J.-C) et l’écriture en Mésopotamie à la fin du IV millénaire av.
J.‑C, l'innovation a toujours été viscéralement ancrée dans les
gênes de l'homme. C’est le ferment de l'évolution et de la croissance de nos sociétés qui n’ont eu de
cesse de se surpasser pour produire toujours plus, et plus rapidement au
détriment parfois des individus. De là est né le taylorisme une méthode
d'organisation scientifique du travail industriel visant à assurer une
augmentation de la productivité fondée sur la maîtrise du processus de
production, sur la séparation stricte entre travail manuel et travail
intellectuel, sur une parcellisation des tâches et sur une standardisation des
outils. Pourtant, la créativité portée par l'imagination naît de la
recherche personnelle de l'absolu et de la perfection qui ne fait pas bon
ménage avec la production de masse.
Comme l’écrit Claude Berger dans son essai : « en finir avec
le salariat » paru chez Max Chaleil « L’abolition du salariat, à
contre courant de la « mythologie progressiste » de la
social-démocratie, des idéologies et de l’assistanat, est plus que jamais une
urgence. » Et c’est une vraie question : la dynamique d'une société se trouve dans la richesse de
sa diversité et dans sa capacité à s'organiser en réunissant actifs et chômeurs
selon les règles de partage.
En finir avec les dogmes
Tardivement, la France a décidé d'imposer à la hussarde une
réorganisation politique et administrative de ses territoires, en menottant du
même coup des élus dans l'incapacité d'atteindre des objectifs de
gestion de proximité et de démocratisation locale propres à leurs
territoires. Tout ça à cause de lois abscondes issues du XIXe siècle et ripolinées
façon XXIè, lois qui ne font que cacher la misère, empoisonnant du même coup les
esprits les plus créatifs en matière d’innovation administrative et financière.
Pis encore, dans un contexte de disette budgétaire, l'État tente de combler son découvert en tapant sur les collectivités locales
par la rédution importante de leurs dotations. Je ne parle pas de
l’administration et des cabinets d'études, qui se trouvent dans l'incapacité de mesurer
les conséquences financières des décisions qui seront prises concernant la
répartition des compétences entre les communes et communautés. Pour les initiés, il est
évident que mutualisation des moyens ou compensations n'ont pas le même
impact sur le coefficient d'intégration fiscale-CIF - qui détermine en partie
le montant de la Dotation Globale de Financement de l'État) ou bien encore le
choix des statuts des communautés; encore faut-Il être capable d'évaluer cet impact. Une chose est sûre, dans la situation financière dans laquelle vont se trouver rapidement les collectivités, la priorité c’est
l'innovation garante de notre autonomie financière pour aujourd'hui et pour
demain. Les territoires qui n'auront pas su anticiper pour
favoriser un développement économique prospère et durable deviendront très
rapidement dépendants de l'État donc de leurs contribuables une éventualité
inacceptable à mes yeux.
La communauté créée sur des bases nouvelles.
La communauté de communes du Val de Sée s'est engagée
résolument dans cette voie au profit de ses habitants bien sûr, mais également
pour celui de communautés voisines devenues actionnaires aux côtés du Val de
Sée. Sans parler des partenaires économiques au sein de Sociétés d'Économie
Mixte engagées dans le développement durable. Les premiers résultats sont
prometteurs en matière de création et de maintien d'entreprises sur le
territoire dont certains pariaient cyniquement sur leur disparition. J'espère avoir la satisfaction de pouvoir parler prochainement
avenir avec le Président des AIM et innovation industrielle dans d'autres
domaines même si celui de l'Agroalimentaire, reste fondamental pour notre
agriculture. À l'évidence, demain, la nouvelle Communauté de communes de l'Avranchin
et du Mortainais, ( du Mont-Saint-Michel pourrions-nous dire), n'aura
pas d’autre choix que de s’engager sur la voie de l'innovation, sans attendre
un miracle venu de je ne sais où..
En économie il est nécessaire d'être dans le " un pour tous et le
tous pour un". Ce n'est pas une idée nouvelle, mais passer de la
réflexion à l’application, cela demande parfois beaucoup de temps, et nous en
avons déjà trop perdu.
Il est sûr qu'il faudra faire preuve d'imagination pour garder la proximité et la réactivité. Les élus devront s'investir et ne pas laisser l'administration se charger de l'organisation de ces grandes collectivités. De votre structuration dépendra l'organisation administrative. Le personnel est à la disposition de votre politique JCE
RépondreSupprimerVous avez raison.De la gouvernance politique dépendra le dispositif administratif. Il ne peut être question de tout centraliser. Nous avons des idées sur ce point
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