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mardi 15 mars 2016

Condamnés à innover


De la découverte du feu à celle de la roue ( 3340-3030 av. J.-C) et l’écriture en Mésopotamie à la fin du IV millénaire av. J.‑C, l'innovation  a toujours été viscéralement ancrée dans les gênes de l'homme.  C’est le ferment de l'évolution et de la croissance de nos sociétés qui n’ont eu de cesse de se surpasser pour produire toujours plus, et plus rapidement au détriment parfois des individus. De là est né le taylorisme une méthode d'organisation scientifique du travail industriel visant à assurer une augmentation de la productivité fondée sur la maîtrise du processus de production, sur la séparation stricte entre travail manuel et travail intellectuel, sur une parcellisation des tâches et sur une standardisation des outils. Pourtant, la créativité portée par l'imagination naît de la recherche personnelle de l'absolu et de la perfection qui ne fait pas bon ménage avec la production de masse.  Comme l’écrit Claude Berger dans son essai : «  en finir avec le salariat » paru chez Max Chaleil «  L’abolition du salariat, à contre courant de la «  mythologie progressiste » de la social-démocratie, des idéologies et de l’assistanat, est plus que jamais une urgence. » Et c’est une vraie question :  la dynamique d'une société se trouve dans la richesse de sa diversité et dans sa capacité à s'organiser en réunissant actifs et chômeurs selon les règles de partage.

En finir avec les dogmes

Tardivement, la France a décidé d'imposer à la hussarde une réorganisation politique et administrative de ses territoires, en menottant du même coup des élus  dans l'incapacité d'atteindre des objectifs de gestion  de proximité et de démocratisation locale propres à leurs territoires. Tout ça à cause de lois abscondes issues du XIXe siècle et ripolinées façon XXIè, lois qui ne font que cacher la misère, empoisonnant du même coup les esprits les plus créatifs en matière d’innovation administrative et financière. Pis encore, dans un contexte de disette budgétaire, l'État  tente de combler son découvert  en tapant sur les collectivités locales par la rédution importante de leurs dotations. Je ne parle pas de l’administration et des cabinets d'études, qui se trouvent dans l'incapacité de mesurer les conséquences financières des décisions qui seront prises concernant la répartition des compétences entre les communes et communautés. Pour les initiés, il est évident que  mutualisation des moyens ou compensations n'ont pas le même impact sur le coefficient d'intégration fiscale-CIF - qui détermine en partie le montant de la Dotation Globale de Financement de l'État) ou bien encore le choix des statuts des communautés; encore faut-Il être capable d'évaluer cet impact. Une chose est sûre, dans la situation financière dans laquelle vont se trouver rapidement les collectivités, la priorité c’est l'innovation garante de notre autonomie financière pour aujourd'hui et pour demain. Les territoires qui n'auront pas su anticiper pour favoriser un développement économique prospère et durable deviendront très rapidement dépendants de l'État donc de leurs contribuables une éventualité inacceptable à mes yeux.

La communauté créée sur des bases nouvelles.

La communauté de communes du Val de Sée  s'est engagée résolument dans cette voie au profit de ses habitants bien sûr, mais également pour celui de communautés voisines devenues actionnaires aux côtés du Val de Sée. Sans parler des partenaires économiques au sein de Sociétés d'Économie Mixte engagées dans le développement durable. Les premiers résultats sont prometteurs en matière de création et de maintien d'entreprises sur le territoire dont certains pariaient cyniquement sur leur disparition.  J'espère avoir la satisfaction de pouvoir parler prochainement avenir avec le Président des AIM et innovation industrielle dans d'autres domaines même si celui de l'Agroalimentaire, reste fondamental pour notre agriculture. À l'évidence, demain, la nouvelle Communauté de communes de l'Avranchin et du Mortainais, ( du Mont-Saint-Michel pourrions-nous dire), n'aura pas d’autre choix que de s’engager sur la voie de l'innovation, sans attendre un miracle venu de je ne sais où..  En économie il est nécessaire d'être dans le " un pour tous et le tous pour un". Ce n'est pas une idée nouvelle,  mais passer de la réflexion à l’application, cela demande parfois beaucoup de temps, et nous en avons déjà trop perdu.

2 commentaires:

  1. Anonyme3/22/2016

    Il est sûr qu'il faudra faire preuve d'imagination pour garder la proximité et la réactivité. Les élus devront s'investir et ne pas laisser l'administration se charger de l'organisation de ces grandes collectivités. De votre structuration dépendra l'organisation administrative. Le personnel est à la disposition de votre politique JCE

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  2. Vous avez raison.De la gouvernance politique dépendra le dispositif administratif. Il ne peut être question de tout centraliser. Nous avons des idées sur ce point

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