La situation des AIM et les
effets de mon dernier post paru sur ce blog m'ont conduit à m'interroger
sur quelques points essentiels qui donnent du sens à notre vie : Humanisme
et solidarité. Ces valeurs sont-elles économico-compatibles? Indépendance et
fidélité sont-elles aussi applicables en
politique? Éthique, efficience qui, selon la définition consiste pour une
entreprise, à faire la jonction entre les résultats obtenus et les ressources financières mises en oeuvre
pour atteindre ces résultats, et
résilience qui s'applique à la
résistance des métaux mais aussi à la
propriété d’un individu à résister psychiquement aux épreuves de la vie, ces
valeurs là sont-elles compatibles ? oui, sans doute; sachant que la résilience est l'antidote du fatalisme, le retournement de situation
des AIM illustrera bien ces définitions si l'éthique des décideurs s'appuie sur
les bonnes valeurs et non sur des stéréotypes préconçus et faciles du type :"en
économie on ne soutient pas les canards boiteux" en contradiction avec les trois principes sur lesquels se fondent l'éthique: 1/
l'autonomie, 2/ la bienfaisance 3/ la justice. Pour autant l'éthique peut- elle se
dédouaner de l'efficience ?. La vie n'a pas de prix répète-on sans cesse; oui sauf que médecine humaine n'est pas médecine économique; il arrive alors que l'aspect financier perturbe la donne quand il ne sert pas d'alibi à l'inaction. Et
là, l’efficience peut mettre l'éthique à rude épreuve. Dans le cas des AIM, l'effort demandé aux collectivités n'est rien par
rapport aux coûts sociaux et économiques engendrés par un dépôt de bilan. Sans parler que la disparition d'une telle entreprise, indispensable
dans le paysage économique d'une Normandie réunifiée où l'agriculture reste une
priorité, passerait aux yeux de l’opinion publique pour un gâchis. Et puisque la Normandie, est à nouveau une et indivisible, elle se
doit d'être solidaire à l'égard de ses territoires ruraux et de ses paysans qui
traversent une crise économique sans précédent. Certes, il faut donner du temps
à la nouvelle majorité régionale pour s'organiser et mettre en place une
gouvernance proche du terrain et
réactive, mais personne ne pourrait comprendre que les alertes émanant des
entreprises locales ou de leurs conseils soient négligées lorsqu'il y a
urgence. C'est pourquoi il m'a semblé nécessaire d'intervenir par
l'intermédiaire de ce blog, car qui ne dit mot consent, et ce n’est pas dans ma
nature; question d'éthique politique. On ne peut se taire lorsqu'il y
a "personnes en danger" qu'elles soient physiques ou morales. Les experts nous affirment que l'avenir des
AIM passe par la concrétisation de la contractualisation à l'export. Alors qu’attendons-nous ?
Début 2016 les études prévisionnelles
d'IN EXTENSO ont montré que les AIM peuvent
rapidement se refaire une santé avec cette convention à l'export signée par les deux parties; en portant
la production à plus de 30000 porcs par mois et sur du long
terme, les AIM retrouvent des couleurs aussitôt. Il faut juste un peu d’audace et un petit effort encore pour rassurer les banques en possession des créances d'AIM.
La résilience est aussi la faculté de s'adapter à son environnement ; l'évolution.
RépondreSupprimerL'éthique quant à elle n'est pas le fort :
Des administrations qui s'apparentent plus à des groupes de robots au service des corps d'État ; avec parfois quelques militants activistes. Elles ouvrent les parasols géants pour respecter la règle quitte à la surevaluer et à l'interpréter.
Des politiques qui sont coincés par les dogmes des partis, la peur de l'administration omniprésente, voir le syndrome de Stokholm. Ils finissent parfois dans la schizophrénie coincés entre l'intérêt général et une administration psychorigide. Ils ouvrent les parapluies, voir parfois les tonnelles pour ne pas se faire attaquer par les services.
Des banques qui n'ont que 2 critères de management ; le risque et le poids des concurrents dans leurs comptes. Elles ouvrent les paravents suivant le sens qui les gêne le plus, mais n'auront jamais aucun problème pour aller jouer avec l'argent des banques centrales et des crédits dans l'économie virtuelle.
Bien à vous
Vous parlez d'export mais les AIM possèdent aussi des atouts sur le marché régional notamment par la production d'un produit labellisées "Gourmandie" favorisant les circuits courts si chers à nos consommateurs citoyens. Des enseignes de GMS comme Système U soutiennent et continueront de soutenir cette démarche de qualité et de régionalisation.
RépondreSupprimerD'autre part a t'on calculé le cout de l'indemnisation des salariés sur le moyen terme par la collectivité s'ils venaient à perdre leur emploi.
Défendre les AIM est une cause juste, économique et citoyenne.
Il faut que les banques et la région soient conscientes de cet atout.
Merci de le dire.. L'avenir des AIM c'est aussi l'avenir du porc normand sur nos étals. L'export est surtout une urgence pour établir et dépasser l'équilibre financier. Mais les AIM se doivent en effet de travailler sur le plan de la qualité et de la différence comme vous le dites. Vous parlez de système U... Vous savez sans doute que les abattoirs de Saint Hilaire y placent avec succès leurs steak haché particulièrement apprécié, la viande provenant de la vache limousine.
RépondreSupprimerTout semble figé depuis vos notes sur la toile.
RépondreSupprimerOn disait AIM à l'agonie faute de trésorerie.
Quelle est la situation aujourd'hui ?
Car on se doute bien que l'administration est engluée dans ses réflexions, et la chaîne de décision aussi réactive qu'une limace dans un verre de bière.
Ensuite il faudra attendre un CE d'une banque, etc... de quoi crever 10 fois pour celui qui est en sursis.
Finalement n'est pas, à l'habitude de certains, un moyen de vous dire "on viendra" mais dans tellement de temps qu'il n'y aura plus rien à sauver ? C'est à dire du politiquement correct.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerEt si les services travaillaient contre les élus ? Personne ne semble jamais se poser la question.
RépondreSupprimerPourquoi ? Là parce qu'ils estiment les élus incompétents, là parce qu'on leur met le pied dans le dos, ici pour cacher leur incompétence, voir par simple détestation de l'élu, par dogmatisme, par militantisme camouflé, etc. Il doit bien y avoir 1 million de raisons non ?
Faudrait peut-être les balancer aux victimes pour leur permettre de cibler leurs actions.
BS
J'ai supprimé mon dernier commentaire pour ne pas entrer dans une polémique stérile qui pourrait hypothéquer l'avenir. Celui des AIM semble mis sur de bons rails. Comme le président des AIM, J'attends le résultat de la réunion de vendredi dernier. Je n'imagine pas un seul instant qu'il soit négatif.
RépondreSupprimerOn a pas le sentiment que la Région ait conscience de ses responsabilités.Qui la dirige? C'est effarant!JC.E.
RépondreSupprimerLa nouvelle société AIM Group n'a pas bénéficié de subventions ni de l'Etat, ni des collectivités.
RépondreSupprimerL'Etat s'est comporté comme une banque en prêtant à des taux très élevés.
Le département de la Manche et la Région (majorité de Laurent Beauvais avec François Dufour) se sont conduits comme des investisseurs, espérant récupérer leur mise après quelques années. Ils ont pris le risque d'investir dans le retournement de l'entreprise en misant sur une filière de qualité "porc de Normandie", risque que n'aurait pas pris un industriel dans le contexte actuel de la crise agricole. Et ce sont les salariés travaillant intelligemment avec les producteurs qui démontrent depuis 10 mois que ce choix est pertinent pour le repositionnement et l'avenir de l'agriculture du sud manche.
Les filières économiques n'ont pas vocation à vivre de subventions publiques, mais les libéraux qui dirigent aujourd'hui la région en prônant "le non interventionnisme public" est sans intérêt pour les territoires ruraux qui doivent repositionner leur économie sur de nouveaux marchés.
Mais c'est vrai, nous ne sommes qu'au fond du trou du cul du monde....
c'est ben vrai, C'est Morin qui l'a dit pendant sa campagne électorale et l' une de ses adjointes dit tout haut qu'il ne faut pas aider les canards boiteux; JC.E
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