Normandie conquérante... une victoire à l'arraché.
De
l’avis de certains observateurs l’élection d’Hervé Morin en
Normandie malgré la fusion des de deux régions ,dont la plus
peuplée est aussi traditionnellement un bastion de gauche, est un
succès. Il est passé juste, mais il est passé. Ce ne fût pas la
bataille d'Hastings gagnée de haute main par Guillaume mais plutôt
celle du Val ès Dunes qui lui permit de prendre le pouvoir qui lui
était contesté en Normandie. Ne boudons pas cette victoire, encore
qu'il y aurait pas mal à dire notamment sur la composition des
équipes pas toujours très en phase sur le plan économique, et pas
très représentatives d'une Normandie rurale, bien que ce soit elle
qui a donné la victoire à Hervé Morin. On saluera au passage les
électeurs qui ont été bons joueurs. Vous savez ceux « du
trou du cul du monde » pour paraphraser le futur président. Ni
rancuniers ni pleurnichards et dotés d’une bonne mémoire ils lui
ont donné une belle leçon de civisme pour se faire entendre, et
rappeler à l'ancien ministre de la défense que la Normandie
conquérante, celle de Guillaume, doit avoir son siège à Caen, et
pas n'importe où : à l'abbaye de la Reine Mathilde. C'est en
soi une belle récompense qui s'est obtenue tout de même au
détriment de quelques candidats dont on a pu apprécier la
présence et le soutien pour bien des projets au cours de ces
dernières années. Je pense notamment à François Dufour qui, très
présent, n'a pas démérité en défendant le monde agricole
dans le sud manche. Tête de liste de l'équipe écologiste au
premier tour, « ses amis » ne lui ont pas réservé
la place qu'il méritait sur leur liste au second tour. Mais la
reconnaissance en politique...Passons.
N'oublions
pas la Manche
Pour
ce qui est de l'agriculture comme de l'économie nous pourrions nous
interroger sur l'efficacité de l'équipe manchoise; C'est donc à
nous élus locaux, départementaux et consulaires, de nous organiser
pour nous faire entendre. Un retour sur investissement en quelque
sorte, une juste récompense à une adhésion aussi forte. La carte
de la répartition des suffrages exprimés en faveur des nouveaux
"conquérants normands" montre s'il en était besoin que
leur succès s'est obtenu sur les terres du Mont-Saint-Michel. Ne
l’oublions pas. Il va falloir maintenant passer aux actes, et vite.
La formation et l'emploi sont deux domaines sur lesquels nous auront
à plancher pour faire des propositions, car au delà des chiffres
qu'on avance à la cantonade pour rassurer et se donner bonne
conscience, la situation sur le terrain que je connais bien est
plus grave qu'il n'y paraît, laissant présager une crise à court
terme si l'on ne prend pas des mesures rapidement. Des exemples il y
en a à la pelle : et en tout premier lieu les travaux
publics et le bâtiment qui ont les pieds dans le béton. Pour être
des conquérants, les manchois vont devoir faire preuve d'audace et
s'affirmer par rapport à leurs voisins bretons qui les ignorent
souvent. Comme par hasard tous les projets confiés à des maitres
d'oeuvres bretons tombent dans l'escarcelle des entreprises bretonnes
ou bretonnantes. Aux artisans normands, il ne reste que les miettes.
À qui la faute sinon aux maitres d'ouvrages locaux ? Quant à la
formation elle est le moteur même du développement économique.
Notre premier ministre vient tout juste de s'en apercevoir en
déclarant au soir du deuxième tour vouloir en faire le grand
chantier de son gouvernement. Que de temps perdu, mais vaut mieux
tard que jamais. C’est le seul remède pour mettre fin à cette
maladie qui nous ronge et retrouver les chemins de la
croissance sachant que les entreprises ne s'implantent pas sur
un territoire qui n'est pas en mesure de leur assurer une main
d'oeuvre formée. Ce constat nous invite à penser, que dis-je, à
repenser prestement l'attractivité de la Manche qui rencontre
de sérieuses difficultés pour attirer et fidéliser les jeunes
cadres. Les raisons en sont multiples; ne cherchons pas à nous
déculpabiliser en nous cachant derrière de fallacieux prétextes.
Nous avons des atouts, que nous ne savons pas toujours mettre en
valeur par manque de cohésion . L'ouest est pluvieux ne manquent pas
de nous dire les savants de la météo du 20 heures. En Bretagne
peut-être, mais pas sur les côtes de la baie du Mont-Saint-Michel
qui ont un taux d'ensoleillement plus élevé qu'à Brest par
exemple.En fait, bien d'autres raisons pourraient être avancées
pour expliquer ce déficit d'attractivité; je pense notamment a
l'emploi féminin qui fait largement défaut dans le sud manche dont
la formation tertiaire est dominante à tel enseigne que
l'émigration des jeunes filles est plus importante que celle des
garçons; or ce sont les épouses qui le plus souvent fixent les
ménages sur un territoire;sait-on par exemple que le sex ratio
à 25 ans dépasse les 110 garçons pour les 100 filles alors qu'il
est de 102 pour 100 à la naissance...
Autant
de constats que les nouveaux conseillers régionaux devront analyser
et assimiler s'ils veulent agir efficacement et tenir leurs
promesses. Nous ne manquerons pas de leur faire des piqures de rappel
pour le cas ou il oublieraient.
Donc pour résumer notre territoire du sud manche vieillit et se popérise ?
RépondreSupprimerEspérons que notre nouveau président ne nous oublie pas...
L'avantage d'internet est que l'on peut conserver et ressortir les promesses non tenues. Vous savez, celles qui n'engagent que ceux qui les écoutent et poussent la population vers les extrémistes.
à commencer par le nul qui nous gouverne et ses promesses
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