Rencontre entre deux agricultures

Cette semaine, j'ai accueilli sur l'écoparc une douzaine de jeunes d'horizons différents qui souhaitent se réorienter vers le maraîchage bio. Une  démarche courageuse quand on sait la difficulté qu’il y a d’en vivre. Pour l’heure, ils étaient accompagnés de leur maître de stage, et ils ont été sensibles à l'action menée par la Communauté de communes du Val de Sée pour donner un vrai contenu à l'écovallée et à l'écoparc pour qu’il soit en conformité avec l'image environnementale de la SÉE dont le nom contient, comme par hasard, les 3 axes du développement durable... Solidarité, Économie et Environnement. Comme c’était prévisible l’annonce de l'un des projets économiques sur lequel nous misions, la production de tomates sous serre en l'occurrence, n'a pas manqué de susciter des réticences de leur part, et de les faire réagir avant d’engager un débat autour de la bio économie. Deux visions différentes, mais mon but n’étant ni de les convaincre du bien fondé de mon action, ni de contester leur démarche que je soutiens,  je me suis contenté de leur rappeler que notre société a évolué dans ses exigences alimentaires, la tomate étant devenue le fruit le plus consommé tout au long de l'année dans le monde. Si la France veut s’en sortir elle doit assainir les déficits de sa balance commerciale; à elle seule, la production de tomates génère un déficit de 177 millions d'euros qui s'ajoute à ceux de la sylviculture, de la pêche et de bien d'autres domaines alors que la France dispose de nombreuses forêts et que les 2/3 de ses frontières sont baignées par la mer. Pour mon territoire, c’est une opportunité en matière d'emplois et d'économie agricole d'autant que le terrain réservé à cette production est devenu impropre à l'élevage depuis qu'il est surplombé par une ligne THT.

(S'agissant là d'une question d'actualité importante qui oppose deux philosophies, je la traiterai comme il se doit dans un autre cadre ) 

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