Quand le 
cœur et la raison décident de s'entendre, quand la politique retrouve la sagesse 
et la mesure, quand l'intérêt collectif s'impose aux ambitions des partis, 
l'homme retrouve toute sa capacité de construire et de faire face à l'adversité 
voire à l'impossible. Les élus de Basse Normandie et de la Manche ont décidé 
d'en faire la démonstration pour donner à leur territoire l'espoir d'un progrès 
durable. Il ne pouvait en être autrement au pays d'Alexis de 
Tocqueville.
 
 
Les normands, ces descendants de Guillaume, le conquérant de 
la perfide Albion, ont connu les jours sombres  du débarquement dont ils 
célébreront le 70ème anniversaire en 2014; ils en sont sortis meurtris mais se 
sont reconstruits. Aujourd'hui, face à la crise, la Manche résiste encore, sans 
doute mieux que d'autres départements car elle a accepté de participer à l'essor 
économique de son pays en accueillant le nucléaire, pour lui donner son 
autonomie énergétique, quand d'autres s'y 
refusaient. Se coiffer d'un bonnet rouge pour ameuter les foules et brailler dans la rue, casser et brûler le bien public afin d'obtenir des avantages, ce n'est pas dans nôtre patrimoine génétique. Sans attendre les subventions européennes ou celles de l'État, la Manche 
s'est appuyée sur ses propres ressources agricoles pour développer une industrie 
agroalimentaire de pointe et  irradier son territoire d'une multitude de petites 
entreprises dans lesquelles l'artisanat et le commerce prirent une part 
prépondérante. Et puis, reconnaissons le, quand il y a pénurie, la Manche se 
creuse les méninges; elle imagine et innove. C'est plus constructif.
L'imagination au pouvoir
Pour autant l'inquiétude 
causée par la situation d'une entreprise de la Manche, les AIM,  et les 
difficultés  rencontrées pour éviter une catastrophe économique et sociale que 
sa liquidation aurait entraînée, nous ont conduits a imaginer une solution 
d'avenir qui nous permette d'être préventifs, réactifs et autonomes, dans le 
cadre d'un partenariat restreint, soudé par le même désir et la même volonté de 
sauvegarder une filière qui fait partie des fondations économiques de ce département 
et de la Région. D'où l'idée de la création d'une société d'économie 
mixte 
(IMAGINE) ciblée sur l'
IMmobilier 
AGroalimentaire 
INdustriel et l'
Economie avec le 
Département, la Région (actionnaires publics) la Caisse des dépôts et 
Consignations et quelques actionnaires privés, dont la vocation prioritaire sera 
l'acquisition, la rénovation, la location de tous biens mobiliers ou immobiliers 
pour le maintien, le développement et l'accueil d'activités industrielles 
touchant le domaine agro-alimentaire. Déjà une création se profile. Le 
capital de cette 
SEM, 
IMAGINE, sera de 5M€ répartis entre le département (2M€), 
la Région (2M€), la Caisse des Dépôts et consignations  et quelques actionnaires 
privés (1M€); il sera abondé par un apport en comptes courants des actionnaires 
(1M€ pour le conseil général afin d'atteindre 9M€.
L'union fait la Force
Une fois encore, le 
département  et la Région bas normande sont unis, au delà de leurs différences, 
par leurs ambitions de développer l'économie de leur territoire et non dans la contestation..... Ensemble 
ils ont déjà contribué à l'émergence d'un pôle international autour des énergies 
marines sur le Cotentin; il s'inscrit dans le développement d'un mix énergétique 
avec la biomasse, la méthanisation et le nucléaire support d'une recherche 
médicale d'avenir, avec l'hadronthérapie développée sur Caen. 
L'union  fait la 
Force, c'est bien connu. Voilà une devise qui rassemble des normands fidèles à 
leurs ancêtres, bâtisseurs et ouverts sur le monde. La France de Philippe 
Auguste s'est attachée la Normandie pour se construire; celle de De Gaulle s'en 
est servie pour se défendre contre Hittler... Nous n'avons plus de tels personnages pour sortir 
la France de son mauvais pas... Qu'à cela ne tienne , 
un normand ne renonce 
jamais; avec Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, et
 manchois d'adoption, les 
élus du département et de la Région contribuent toujours et encore au redressement de la 
France et à l'essor de leur territoire "avec vents et 
marées". 
 
Les bretons ont tout de même des raisons de revendiquer. Leur industrie est mal en point
RépondreSupprimerBon d’accord, les normands sont les descendants de Guillaume Le Conquérant, mais depuis, ils ne conquièrent plus grand chose. Ce qui est certain en revanche, c’est que face aux bonnets rouges bretons nous faisons figure bonnets d’âne. Poussés par le MEDEF, et en sous main par un FN jamais en retard d’une démagogie, les bonnets rouges nous « bricolent » les journées du 26 janvier 1789 façon 2013. Des émeutes fomentées par les Parlements qui contestaient les réformes royales avec l’aide des nobles bretons, qui refusaient de payer l'impôt, au nom des "les libertés bretonnes". Que veulent-ils exactement aujourd’hui, le savent-ils eux même ? L’ECOTAXE a déjà « fait pschitt..comme le titrait l’article du Canard Enchaîné ( 2/11/2011) « C’est l’une des rares mesures du Grenelle de l’environnement qui n’avait pas été complètement déconstruite ». Mais c’était sans compter sur le lobbying des Bretons qui ont obtenu un rabais supplémentaire de 25% à celui déjà accordé à l’Aquitaine et la Région Midi-Pyrénées. « Nous sommes dos à la mer éloignés des centres de consommation» pleurnichait alors un représentant du Medef. Ben voyons..Et les Normands, ils sont dans le désert ?
RépondreSupprimerN’empêche qu’ils ont fait craqués Fillon qui leur a fait un cadeau en leur accordant une petite sucée supplémentaire de 40%. Les Normands, eux, n’ont jamais bougé. Si l’on excepte les Chouans en 1793, et encore… Ils ont tout avalé en silence en courbant l’échine. Ils n’ont pas bougé quand le gaulliste Mesmer leur a planté une centrale nucléaire, accéléré par un certain Valéry Giscard d’Estaing en 1974. Tout ça au nom d’une indépendance énergétique qui a fait de nous le département de l’atome.Et pour couronner le tout, voilà que maintenant que les verts veulent démanteler les centrales nucléaires. Des attardés qui font croire que les éoliennes feront tourner notre économie à plein régime. Lisez plutôt le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de novembre 2011. Dans son rapport annuel elle déclare : « Consommer plus d'énergie et préserver le climat, est impossible sans l'atome. Le monde ne pourra pas abandonner le nucléaire s'il veut à la fois satisfaire son appétit grandissant en énergie et préserver le climat ». Alors, puisque l’atome est la seule ressource financière « énergisante » pour le porte-monnaie de notre département, qu’on le garde, et qu’on nous fiche la paix. Que les agités du bonnet aillent demander aux bretons de bons sens s’ils veulent revenir au charbon et nous verrons. S’il est une qualité première que le Normand possède, c’est bien celle de ne pas être un peuple de pleurnichard. Il fait contre mauvaise fortune bon cœur. Nous ne renfermons pas de grandes usines automobiles, ni de poulaillers très « DOUX » et nos bonnets sont à rayures de chez JAMES. qui se porte bien merci. Alors qu’ils se débrouillent avec leur petit prof « tombeur de notable » formé à l’école de« tonton » qui leur a concocté un accord dans la précipitation et qu’ils arrêtent de saccager les biens de la république que nous payons avec nos impôts de plus en plus insupportables concoctés leur copain .
Voilà un sentiment souvent entendu et partagé... en silence. La Bretagne a la particularité d'avoir une situation qui la fait souvent balayer par des vents contraires... Pour peu qu'une main habile bretonnante les fasse converger, la voilà qui explose. A la différence du normand, le breton rêve toujours d'une région autonome... La France n'est pas son premier souci. Mais pour être autonome, il ne faut pas vivre au dépens des autres. Ils n'ont jamais eu le souci d'innover... On leur a tout donné... L'énergie, la communication( Pleumeur Bodou, Lannion) l'industrie automobile, etc.. Et j'en passe. Les bretons sont unis pour leur G.... Excusez moi... H.G.
RépondreSupprimerLa Normandie est une terre d'accueil dont la notoriété est internationale. Elle a certainement été oubliée au cours de ces cinquante dernières années, faute d'avoir eu des représentants capables de défendre leur territoire. On peut compter sur les doigts d'une main les ministres issus de notre territoire; la Bretagne a été plus heureuse sur ce point... Elle a pu être ainsi désenclavée très tôt par la route et le ferroviaire. Le Normand a du se débrouiller par lui-même. Il a beaucoup donné mais peu reçu. Sarkosy a même offert aux écologistes la suppression des barrages hydroélectriques du Sud Manche aux dires d'un godillot agitateur de ce territoire, pourtant breton et UMP.Ce passé semblederrière nous grâce au fait que quelques élus ont décidé de penser territoire et de s'unir.
RépondreSupprimerLes bretons ne sont-ils pas en contradiction avec eux-mêmes? Les abattoirs ferment car les cochons vont se faire tuer en Allemagne. L'Ecotaxe pénalise aussi ceux qui exportent leurs produits vers la France au détriment de nos produits.
RépondreSupprimerLes industriels de la filière agro alimentaire ont bien profité des aides de Bruxelles pendant trente ans et se constituer un confortable bas de laine. Aujourd’hui, alors que la concurrence brésilienne, polonaise allemande etc.. se fait de plus en plus menaçante, que leur gestion se révèle calamiteuse et imprévisible ils pleurnichent au nom (selon eux) d’un gouvernement qui les laisse tomber. Trop fort !
RépondreSupprimerLucien M
L'affaire Doux en est un bon exemple. Cela dit, les ouvriers en font les frais. Le comble c'est qu'ils défilent avec le MEDEF.
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