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samedi 19 janvier 2013

Le duel Coppé - Fillon se poursuit dans la Manche

Nous ne sommes pas au Mali, nous sommes dans le Mortainais , un territoire paisible, jadis celui du comte Robert de Mortain , demi-frère de Guillaume le Conquérant qui, en 1066 était à ses côtés à Hastings pour conquérir l'Angleterre. Mortain n'est pas Tombouctou; elle est cependant la perle d'un bocage en pleine désertification où s'affrontent deux chefs tribaux, jean Bizet, un sénateur filloniste et Gwuenael Huet, un député Coppéiste; les belligérants sont prêts à tout pour régner  sans partage avec  leurs  fidèles lieutenants soutenus par des troupes rivales, les unes campant au nord dans leurs armures d'inox, les autres vieillissantes et peu combatives qui s'achânent dans les vergers à calva du sud.

Albert Bazire, ancien vice président du conseil général, ancien président des maires ruraux, président de la communauté de communes de Sourdeval et maire de la commune chef lieu (  patrie du roi des couverts en inox, Guy Degrenne ) n'a jamais trahi. Sous perfusion RPR, il milite sans faillir. Serge DESLANDES, éduqué par la FDSEA, qui a toujours ramé pour le clan Bizet lequel l'a porté aux commandes de la communauté de communes de Mortain et au conseil général, rêve d'occuper l'ensemble du comté de Robert de Mortain. Il  dope son territoire au chanvre et son arme maîtresse est la fibre optique qu'il utilise avec habileté et autorité. A coup sûr,il va obtenir  tous les pouvoirs sur ce fief.

La réforme territoriale est une aubaine qui s'offre à lui. Cette fois, le pays du Mortainais ne peut lui échapper. La route est dégagée. Vraiment? C'est oublier les militants UMP et le déclin du sénateur président du pays de la Baie du Mont Saint Michel dont l'un des serviteurs, le fidèle et loyal Achard de la Vente , a été terrassé par un  roturier, prof et  écolo de surcroît, surgi de nulle part, aujourd'hui conseiller général. Où va le monde mon pauvre monsieur? Un simple quidam  peut faire de l'ombre à un sénateur. Cela ne peut être admis par le député dont la mémoire nourrit la vengeance. Tel Attila, là où il passe , l'herbe ne repousse pas. Il est sur tous les fronts. Terroriste culturel, les flèches qu'il décoche sont enduites d'un venin  populiste et intégriste qui  ont pour effet  d'immobiliser  les masses pour les prendre en otage.

 La bataille s'annonce rude, le futur comte mène ses troupes avec un fouet à la lanière de chanvre sans se préoccuper de leur avis et du quand dira t-on. Les buveurs de poiré du Barentonnais et du Teilleulais, doivent s'associer aux chouans du Mortainais et aux bleus du Sourdevalais. Le mariage de la carpe et du lapin en quelque sorte , mais quand on est au bord du précipice on a pas le choix. Ainsi n'entend-il pas les cris d'orfraie qui couvrent le bruit des cascades ni   le  vol des chiroptères de la Fosse Arthour , moins aveugles qu'on le pense, ni les coassements des grenouilles des tourbières de la lande mouton qui annoncent le retour d'Albert :  Contre toute attente, il sera candidat le bougre, candidat à la présidence de la communauté du Mortainais ... Mais  monsieur le comte n'a pas compté tous ses serfs; trois manqueront à l'appel.


Pour autant, la bataille du Mortainais n'est pas terminée. On trouvera bien des textes qui permettront de refaire l'élection. Le sénateur à été prévenu: les communes ont repris leurs délégués sans procéder à leur élection, une information qui peut servir si besoin... Ils n'avaient donc pas délégation pour les représenter dans cette nouvelle communauté du Mortainais. Il se pourrait qu'il faille voter à nouveau pour désigner le président et les vice présidents afin de constituer l'exécutif de la collectivité. Pauvre Albert ! On aura tôt fait de faire une victime ou un incompétent du chef des bleus. Sur le terrain, la bataille va être terrible pendant qu'en coulisses on s'active à tirer les ficelles et les fibres. L'avenir économique du Mortainais est dans la fibre, assure t-on. Attention toutefois qu'elle ne soit pas qu'une illusion d'optique. Les chouans ne comptent pas en rester là, recherchant désespérément une faille administrative qui remettrait en cause l'élection d'un Bleu dans le Mortainais, quitte à recommencer celle des trois nouvelles communautés qui ont décidé de partir dès 2013 . Qu'importe si la communauté du Val de Sée devient une victime collatérale  de la guerre intestine UMP qui ne semble pas prête d'en finir. Une nouvelle fois, il faudra choisir entre  le tribunal administratif et une nouvelle élection. Que de similitudes!








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13 commentaires:

  1. Anonyme1/19/2013

    Il a été lancé dans le Mortainais que l'élection sera annulée.B.R

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  2. Ce n'est pas si simple. Albert Bazire peut choisir d'aller au tribunal administratif si le préfet contestait l'élection car les textes étaient peu lisibles et les maires n'ont jamais été sollicités par l'Etat pour la désignation des délégués. En revanche le président et les vice présidents peuvent décider de démissionner et proposer une nouvelle élection une fois les délégués reconduits dans leur délégation. Les deux autres collectivités qui viennent d'être créées se trouvent dans la même situation se qui montre qu'il y a bien eu un couac quelque part. Les communes ne sont pas seules responsables

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  3. M'excuser pour la faute : ce qui au lieu de se

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  4. Anonyme1/20/2013

    Les candidats ont chacun leurs qualités et leurs défauts mais si j'étais dans le Mortainais je choisirais un candidat qui redonne la parole aux élus. Les vœux du maire de Barenton montrent qu 'on en est bien loin. Il parle de copains et coquins. Les pays pauvres sont souvent la proie de chefs de tribus ennemies. C'est un Mali Vert. F.A

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  5. Anonyme1/21/2013

    On m'a dit que DESLANDES ne se représentera pas si on recommence l'élection. Vous y croyez?B.R

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  6. Anonyme1/21/2013

    Bravo Mr Trehet pour votre prose vraiment magnifique dont on reparlera longtemps!! C'est tellement vrai cette guéguerre des chefs mais çà ne fait pas avancer le pays ...du Mortainais, bien au contraire et qui va payer les pots cassés de tout çà, les pauvres bougres qui habitent cette région!Ah! s'il pouvait se trouver un 3ème homme ou...femme pour assurer cette présidence, mais quelqu'un de sincère cette fois et prêt à mouiller la chemise pour redonner à notre Territoire toutes ses chances§ car là, on assiste à une vengeance du roi Albert qui veut retrouver une place aussi importante que celle de Conseiller général et au désir du Sieur Deslandes qui veut "gouverner" en maître absolu sans tenir compte des petits qui l'entourent!Après tout ce qu'il a dit dans la presse sur son concurrent,(...où il a bien montré son vrai tempérament une fois de plus) oui, va-t-il oser se représenter ? je pense que oui car qui se cache derrière cette invalidité de l'élection ?? et Mr Deslandes a trop envie de" faire la belle" quitte à tout perdre ??
    Quel pitoyable spectacle ? et dire qu'on demande aux enfants de toujours dire la vérité, de se respecter...Quel bel exemple chez nos politiques!!! Et dire qu'on nous affirme toujours que lorsque un groupe de femmes travaille ensemble, ce n'est que jalousie et cancans...pas mieux Messieurs les hommes!! Quand on regarde le monde aujourd'hui, on découvre qu'à tous niveaux, c'est pareil! Quand la jalousie ,l'ambition, la soif de pouvoir est là, plus rien ne compte par ailleurs et "ils" parlent de valeurs"... à l'UMP! Cela prêterait à sourire si ce n'était pas si grave!!! AB

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  7. La mésentente n'est pas porteuse d'espoir surtout lorsqu'elle n'est pas due aux idées. Nous sommes ici dans une même famille politique; cela dit les responsables n'étaient peut être pas dans la salle. Sur un autre plan, vous avez raison, la dèmocratie exige le dialogue et les différences. Les petits peuvent avoir du bon sens.

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  8. Anonyme1/22/2013

    Il y a une telle emprise politique sur ce territoire qu'elle a inhibé toutes les velléités. Il fut un temps ou les résultats aux élections était comparé à ceux des départements d'Outre mer. Cette élection est presqu'un choc politique mais ce n'est pas la gloire ; Marie.B

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  9. Anonyme1/23/2013

    Monsieur Trehet,

    Il y a le fond, le résultat et ses conséquences, que l'on accepte ou non le choix des électeurs, le vainqueur a sa légitimité. Du moins cela a toujours été ma devise même lors de choix que j'arrivais pas à cautionner.

    Il y a la forme, l'élection en elle même. Celle ci est contestée, justement pour une question de forme. Je pense, à titre personnel, que celle ci met en avant une faute, et laisse apparaitre une sorte d'amateurisme dans le processus électoral (Un de plus aprés la cacophonie Copé Fillon).
    On ne joue pas avec l'outil démocratique : Tout se ceci est la conséquence d'un travail de fond, de préparation et d'anticipation qui n'a pas été mené. (Un protocole electoral, la véirifcation / statuts, ...).

    bien cordialement,




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  10. Je ne vais pas vous répondre sur la situation du mortainais; mais concernant l'impréparation, l'amateurisme et la cacophonie, les élus ont de nombreuses circonstances atténuantes.
    Il a été demandé aux communes de délibérer sur trois points:le périmètre, la gouvernance et la date de fusion.
    Sur le périmètre, un avis favorable de 50% des communes et de 50% de la population était suffisant;L'absence de délibération était considérée favorable.
    Sur la gouvernance il était demandé le nombre de délégués : soit ule nombre correspondant à la loi du 16 décembre 2010, soit conformément à la loi Pélissard la possibilité d'additionner le nombre des délégués des communautés fusionnées sans préciser qu'il fallait désigner à nouveau les délégués et la répartition par communes.De plus cette question nécessitait l'unanimité des conseils à la différence du périmètre.Ainsi la seule décision négative d'une commune, ou l'absence de délibération d'une commune était suffisante pour remettre en cause le processus de fusion. Pourquoi cette différence avec le périmètre. Si les communes l'avaient su avant, peut-être auraient-elles toutes donné leur accord.
    Par ailleurs,pour faire à nouveau un peu d'humour, tous les élus ne sont pas sortis de policlinique pour être en mesure d'anlyser les textes.(lisez polytechnique évidemment). Même les services de l'Etat ont du recourir à leur hiérarchie nationale pour vérifier leur interprétation.
    Ce matin on m'annonçait qu'il suffirait maintenant d'une majorité des deux tiers; ce soir on nous annonce qu'il faudra encore l'unanimité.
    Les services de l'Etat sont aussi victimes de ces textes mais ce sont les élus qui prennent les coups sur le terrain.C'est vexant car pour ce qui est de la communauté du Val de Sée, nous étions au point sur tous les sujets, les finances et les compétences.
    Sur ce point, l'Etat avait annexé nos statuts qui n'étaient qu'une proposition acceptée à l'unanimité mais le fait qu'elle soit annexée à l'arrété du préfet nous a posé beaucoup de difficulté avec les services des finances. tout est réglé désormais mais nous revenons de loin car on nous menaçait de ne pas payer cetains personnels.

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    1. Anonyme1/24/2013

      Monsieur,

      merci pour ces explications claires.

      cordialement,

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  11. Anonyme1/23/2013

    Ajoutons à cela monsieur tréhet que les interventions de la presse augmentent à dessein la cacophonie. Sur mortain le chef des chouans n'rrange pas les choses. Marie B.

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  12. Anonyme1/24/2013

    De la compétence et du style. Félicitations

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