Nous ne sommes pas au Mali, nous sommes dans le
Mortainais , un territoire paisible, jadis celui du comte Robert de Mortain ,
demi-frère de Guillaume le Conquérant qui, en 1066 était à ses côtés à Hastings
pour conquérir l'Angleterre. Mortain n'est pas Tombouctou; elle est cependant la perle d'un
bocage en pleine désertification où s'affrontent deux chefs tribaux, jean Bizet, un sénateur
filloniste et Gwuenael Huet, un député Coppéiste; les belligérants sont prêts à tout pour régner sans partage avec leurs fidèles lieutenants soutenus par des troupes rivales, les unes campant au nord
dans leurs armures d'inox, les autres vieillissantes et peu combatives qui s'achânent dans les vergers à
calva du sud.
Albert Bazire, ancien vice président du conseil général,
ancien président des maires ruraux, président de la communauté de communes de
Sourdeval et maire de la commune chef lieu ( patrie du roi des couverts en inox, Guy
Degrenne ) n'a jamais trahi. Sous perfusion RPR, il milite sans faillir. Serge DESLANDES, éduqué par la FDSEA, qui a toujours ramé
pour le clan Bizet lequel l'a porté aux commandes de la communauté de communes de
Mortain et au conseil général, rêve d'occuper l'ensemble du comté de Robert de
Mortain. Il dope son territoire au chanvre et son arme maîtresse est la fibre optique qu'il
utilise avec habileté et autorité. A coup sûr,il va obtenir tous les pouvoirs sur ce fief.
Pour autant, la bataille du Mortainais n'est pas
terminée. On trouvera bien des textes qui permettront de refaire l'élection. Le
sénateur à été prévenu: les communes ont repris leurs délégués sans procéder à
leur élection, une information qui peut servir si besoin... Ils n'avaient donc pas délégation pour les représenter dans
cette nouvelle communauté du Mortainais. Il se pourrait qu'il faille voter à nouveau pour
désigner le président et les vice présidents afin de constituer l'exécutif de
la collectivité. Pauvre Albert ! On aura tôt fait de faire une victime ou un
incompétent du chef des bleus. Sur le terrain, la bataille va être terrible pendant qu'en
coulisses on s'active à tirer les ficelles et les fibres. L'avenir économique du
Mortainais est dans la fibre, assure t-on. Attention toutefois qu'elle ne soit pas qu'une illusion d'optique. Les chouans ne comptent pas en rester là, recherchant désespérément une
faille administrative qui remettrait en cause l'élection d'un Bleu dans le
Mortainais, quitte à recommencer celle des trois nouvelles communautés qui ont
décidé de partir dès 2013 . Qu'importe si la communauté du Val de Sée devient une
victime collatérale de la guerre
intestine UMP qui ne semble pas prête d'en finir. Une nouvelle fois, il faudra choisir entre le tribunal administratif et une nouvelle élection. Que de
similitudes!
Envoyé de mon iPhone
Il a été lancé dans le Mortainais que l'élection sera annulée.B.R
RépondreSupprimerCe n'est pas si simple. Albert Bazire peut choisir d'aller au tribunal administratif si le préfet contestait l'élection car les textes étaient peu lisibles et les maires n'ont jamais été sollicités par l'Etat pour la désignation des délégués. En revanche le président et les vice présidents peuvent décider de démissionner et proposer une nouvelle élection une fois les délégués reconduits dans leur délégation. Les deux autres collectivités qui viennent d'être créées se trouvent dans la même situation se qui montre qu'il y a bien eu un couac quelque part. Les communes ne sont pas seules responsables
RépondreSupprimerM'excuser pour la faute : ce qui au lieu de se
RépondreSupprimerLes candidats ont chacun leurs qualités et leurs défauts mais si j'étais dans le Mortainais je choisirais un candidat qui redonne la parole aux élus. Les vœux du maire de Barenton montrent qu 'on en est bien loin. Il parle de copains et coquins. Les pays pauvres sont souvent la proie de chefs de tribus ennemies. C'est un Mali Vert. F.A
RépondreSupprimerOn m'a dit que DESLANDES ne se représentera pas si on recommence l'élection. Vous y croyez?B.R
RépondreSupprimerBravo Mr Trehet pour votre prose vraiment magnifique dont on reparlera longtemps!! C'est tellement vrai cette guéguerre des chefs mais çà ne fait pas avancer le pays ...du Mortainais, bien au contraire et qui va payer les pots cassés de tout çà, les pauvres bougres qui habitent cette région!Ah! s'il pouvait se trouver un 3ème homme ou...femme pour assurer cette présidence, mais quelqu'un de sincère cette fois et prêt à mouiller la chemise pour redonner à notre Territoire toutes ses chances§ car là, on assiste à une vengeance du roi Albert qui veut retrouver une place aussi importante que celle de Conseiller général et au désir du Sieur Deslandes qui veut "gouverner" en maître absolu sans tenir compte des petits qui l'entourent!Après tout ce qu'il a dit dans la presse sur son concurrent,(...où il a bien montré son vrai tempérament une fois de plus) oui, va-t-il oser se représenter ? je pense que oui car qui se cache derrière cette invalidité de l'élection ?? et Mr Deslandes a trop envie de" faire la belle" quitte à tout perdre ??
RépondreSupprimerQuel pitoyable spectacle ? et dire qu'on demande aux enfants de toujours dire la vérité, de se respecter...Quel bel exemple chez nos politiques!!! Et dire qu'on nous affirme toujours que lorsque un groupe de femmes travaille ensemble, ce n'est que jalousie et cancans...pas mieux Messieurs les hommes!! Quand on regarde le monde aujourd'hui, on découvre qu'à tous niveaux, c'est pareil! Quand la jalousie ,l'ambition, la soif de pouvoir est là, plus rien ne compte par ailleurs et "ils" parlent de valeurs"... à l'UMP! Cela prêterait à sourire si ce n'était pas si grave!!! AB
La mésentente n'est pas porteuse d'espoir surtout lorsqu'elle n'est pas due aux idées. Nous sommes ici dans une même famille politique; cela dit les responsables n'étaient peut être pas dans la salle. Sur un autre plan, vous avez raison, la dèmocratie exige le dialogue et les différences. Les petits peuvent avoir du bon sens.
RépondreSupprimerIl y a une telle emprise politique sur ce territoire qu'elle a inhibé toutes les velléités. Il fut un temps ou les résultats aux élections était comparé à ceux des départements d'Outre mer. Cette élection est presqu'un choc politique mais ce n'est pas la gloire ; Marie.B
RépondreSupprimerMonsieur Trehet,
RépondreSupprimerIl y a le fond, le résultat et ses conséquences, que l'on accepte ou non le choix des électeurs, le vainqueur a sa légitimité. Du moins cela a toujours été ma devise même lors de choix que j'arrivais pas à cautionner.
Il y a la forme, l'élection en elle même. Celle ci est contestée, justement pour une question de forme. Je pense, à titre personnel, que celle ci met en avant une faute, et laisse apparaitre une sorte d'amateurisme dans le processus électoral (Un de plus aprés la cacophonie Copé Fillon).
On ne joue pas avec l'outil démocratique : Tout se ceci est la conséquence d'un travail de fond, de préparation et d'anticipation qui n'a pas été mené. (Un protocole electoral, la véirifcation / statuts, ...).
bien cordialement,
Je ne vais pas vous répondre sur la situation du mortainais; mais concernant l'impréparation, l'amateurisme et la cacophonie, les élus ont de nombreuses circonstances atténuantes.
RépondreSupprimerIl a été demandé aux communes de délibérer sur trois points:le périmètre, la gouvernance et la date de fusion.
Sur le périmètre, un avis favorable de 50% des communes et de 50% de la population était suffisant;L'absence de délibération était considérée favorable.
Sur la gouvernance il était demandé le nombre de délégués : soit ule nombre correspondant à la loi du 16 décembre 2010, soit conformément à la loi Pélissard la possibilité d'additionner le nombre des délégués des communautés fusionnées sans préciser qu'il fallait désigner à nouveau les délégués et la répartition par communes.De plus cette question nécessitait l'unanimité des conseils à la différence du périmètre.Ainsi la seule décision négative d'une commune, ou l'absence de délibération d'une commune était suffisante pour remettre en cause le processus de fusion. Pourquoi cette différence avec le périmètre. Si les communes l'avaient su avant, peut-être auraient-elles toutes donné leur accord.
Par ailleurs,pour faire à nouveau un peu d'humour, tous les élus ne sont pas sortis de policlinique pour être en mesure d'anlyser les textes.(lisez polytechnique évidemment). Même les services de l'Etat ont du recourir à leur hiérarchie nationale pour vérifier leur interprétation.
Ce matin on m'annonçait qu'il suffirait maintenant d'une majorité des deux tiers; ce soir on nous annonce qu'il faudra encore l'unanimité.
Les services de l'Etat sont aussi victimes de ces textes mais ce sont les élus qui prennent les coups sur le terrain.C'est vexant car pour ce qui est de la communauté du Val de Sée, nous étions au point sur tous les sujets, les finances et les compétences.
Sur ce point, l'Etat avait annexé nos statuts qui n'étaient qu'une proposition acceptée à l'unanimité mais le fait qu'elle soit annexée à l'arrété du préfet nous a posé beaucoup de difficulté avec les services des finances. tout est réglé désormais mais nous revenons de loin car on nous menaçait de ne pas payer cetains personnels.
Monsieur,
Supprimermerci pour ces explications claires.
cordialement,
Ajoutons à cela monsieur tréhet que les interventions de la presse augmentent à dessein la cacophonie. Sur mortain le chef des chouans n'rrange pas les choses. Marie B.
RépondreSupprimerDe la compétence et du style. Félicitations
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